Ademe
économie circulaire et déchets
Le Syndicat Centre Hérault est un Syndicat Mixte de collecte et de traitement des déchets comprenant 76 communes pour 72 000 habitants.
Créé en 1998, il a mis en œuvre en collaboration avec les Communautés de Communes adhérentes une politique déchets assise sur 2 piliers :
Le syndicat exploite en régie une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux, une plate forme de compostage et assure la logistique de collecte de l’ensemble de l’apport volontaire
Un des objectifs du Comité Syndical annoncé sur le présent mandat a été d’optimiser le service rendu. La pression fiscale a été fortement augmentée au mandat précédent pour mettre en œuvre une politique volontariste de gestion des déchets et l’objectif du mandat est d’améliorer le service tout en maintenant ou en diminuant cette pression fiscale.
L'une des actions a porté sur la gestion des déchetteries et l’optimisation nécessaire de la logistique associée.
Suite à l’évolution réglementaire et aux nécessaires investissements de remise à niveau des déchetteries sur notre territoire, une réflexion à été menée en repartant des besoins et des contraintes imposées. Une des orientations qui en ressort est la modification du principe de collecte en déchetterie par la mise en place de déchetteries en casier au sol avec une collecte majoritaire non plus en benne mais au grappin sous forme de tournées de collecte par type de matériaux.
Une modification du parc véhicules est nécessaire avec l’acquisition de véhicules grues en lieu et place des traditionnels véhicules ampliroll.
Au final, entre l’étape de validation d’hypothèses et de simulation et le lancement de l’opération (véhicules..), il s’est écoulé 18 mois.
Le fonctionnement des déchetteries en casiers ne nécessitent pas de moyens supplémentaires mais modifie le travail du responsable du site. L’accès aux casiers et les actions de nettoyage sont particulièrement à soigner. Pour la logistique associée de collecte en grappin, cela engendre une réduction des besoins mais nécessite des compétences supplémentaires sur le maniement des grues et le fait de repenser les tournées de collecte.
Les investissements sur la déchetterie entrent dans le cadre d’un programme régional initié par l’ADEME.
Le taux de subvention pour le programme est de 30 % pour l’ADEME qui sera complété par le Conseil Général à hauteur de 20 % et la Région pour ce qui est des déchets professionnels.
Le programme qui s’étalera sur 3 ans se monte à 3,1 M €. Les investissements sur des véhicules spécifiques ne sont pas subventionnés.
Le surcoût pour un véhicule de collecte équipée d’une grue est de 50 k€.
L’acquisition d’un BOM grue spécifique aux encombrants a également été effectué pour un surcoût de 70 k€.
Les moyens techniques supplémentaires se concentrent sur le matériel nécessaire à la collecte et à l’entretien des casiers à savoir :
Les premiers à avoir été mobilisés sur ce programme ont été les responsables de déchetteries avec l’organisation d’un groupe de travail mensuel sur la base du volontariat, y participent également des personnels de la logistique.
Actuellement, une quinzaine de personnes assistent aux réunions du groupe. Les idées préalables ont pu être amendées lors de ces réunions de concertation et aboutir ainsi à une validation de l’intérêt des nouvelles pratiques.
Les partenaires institutionnels ont également été sollicités sur ce projet, pas seulement sur le volet financier, mais également sur les aspects techniques compte tenu des évolutions importantes que représente un tel projet.
En plus du Comité Syndical, les élus des communes, bien que « non compétents » sur la collecte des déchets, ont été associés aux démarches pour recueillir leurs impressions et leurs avis avant le lancement des modifications de collecte ou d’infrastructure
Logistique de collecte en grappin : la réflexion que le Syndicat a eu et le choix effectué sont conditionnés au type de réseau de déchetteries en place, dans le cas présent, dense.
Cette densité permet d’aborder la gestion de la logistique comme une collecte. Dans le cas d’un réseau moins dense, il faudra réévaluer cette question.
Sur la déchetterie en casiers, il s’avère que dans nos prises de contacts via nos réseaux, beaucoup de collectivités se posent la question de la déchetterie au sol, en benne par exemple comme le principe existe déjà. Cette réflexion naît des nouvelles contraintes réglementaires.
La déchetterie en casier n’est pas répandue sur le territoire national et la collecte en grappin sur des déchets ménagers non plus. Il sera intéressant de voir l’évaluation sur du plus long terme qui pourra être faite afin de valider l’intérêt et d’envisager les limites de ce type d’organisation.